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HISTOIRE

 

134.gif Il y a 120 millions d'années, l'eau de pluie s'infiltrait lentement sous terre alors que le gaz d'origine volcanique remontait à la surface. L'eau et le gaz se sont rencontrés et se sont frayés un chemin au gré des fissures ouvertes dans les roches calcaires. La présence de failles perméables a permis à l'eau de poursuivre son ascension et de jaillir en surface avec un aspect bouillonnant lié au dégagement de dioxyde de carbone. D'où l'origine du nom du lieu-dit de la source Perrier, les Bouillens à Vergèze dans le Gard.

134.gif 1769, le domaine des Bouillens devient la propriété de la famille Granier.

134.gif 1841, Alphonse Granier, s’intéresse à la source.

134.gif Le commerce de la source minérale des Bouillens est autorisée par décret, le 23 juin 1863 par Napoléon III qui reconnaît l'eau de source comme eau minérale naturelle.
        Le domaine voit arriver les premiers curistes à l'Établissement Thermal de Vergèze, nom donné à la source.

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    134.gif 1869, un incendie ravage les installations de Vergèze. Malgré les tentatives d'Alphonse Granier pour réhabiliter le site, la société accuse de lourdes pertes.

    134.gif 1884, La source est mise en faillite et cesse toute activité.

    134.gif 1888, Louis Rouvière, propriétaire et négociant à Vergèze, rachète le domaine des Bouillens.

    134.gif 1894, Louis Rouvière accorde le bail de la Source, assorti d'une promesse de vente à un docteur de Nîmes: Louis Perrier qui découvrit à l'eau de mystérieuses vertus thérapeutiques.

    134.gif 1898, Louis Perrier devient propriétaire de la source des Bouillens : l'Établissement Thermal de Vergèze se transforme en Société des Eaux Minérales, Boissons et Produits Hygiéniques de Vergèze.

    134.gif 1903, Louis Perrier, cherchant des fonds pour moderniser la source, accorde un bail à un anglais, Sir John Harmsworth pour ensuite la lui vendre. Gentleman, John Harmsworth en rachetant les parts de Louis Perrier, donne à la source le nom de celui qui a tant fait pour elle.

 

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 134.gif John Harmsworth décide de délaisser les activités de thermalisme - une mode en perte de vitesse au début du siècle - et de recentrer la source sur la production d'eau consommable. Une décision logique pour un anglais puisqu'à cette époque, les Britanniques raffolent des boissons non alcoolisées. Son idée est simple : il veut désaltérer les sujets de l'Empire Britannique tout entier.
        John Harmsworth cherche à rentabiliser son investissement. Pour cela il lui faut un produit unique et reconnaissable. Grâce à ses bulles, l'eau en elle même est unique. Le nom ? Il l'a déjà trouvé : Perrier. Quant à la forme de la bouteille, John Harmsworth s'inspire des massues indiennes qu'il utilise pour entretenir sa forme physique.


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        134.gif Pour développer les ventes, John Harmsworth se dit que s'il parvient à séduire l'armée des Indes avec les qualités uniques de sa petite bouteille, il pourra ensuite conquérir le reste des colonies britanniques. L'idée est simple et elle marche. Une fois connue dans les colonies, l'eau de Perrier sera bue à Buckingham et se voit décerner le titre de Fournisseur Breveté de sa Majesté le Roi d'Angleterre.
        Ce n'est qu'après avoir conquis l'Empire et la Grande-Bretagne, qu'il se tourne vers la France.

    134.gif 1908, L'usine est reliée à une voie de chemin de fer pour le transport des 5 000 000 de bouteilles qui y sont produites par an.

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    134.gif 1933, La source Perrier produit 19 000 000 de bouteilles dont 10 000 000 partent à l'exportation. L'eau Perrier est déclarée d’utilité publique par le décret du 19 mai 1933.
        Décès de John Harmsworth, la source est alors entre les mains des héritiers d'Harmsworth, un groupe d'actionnaires anglais.

    134.gif 1939-1945, Les allemands réquisitionnent la source car ses actionnaires sont britanniques. Elle tourne alors au ralenti.

    134.gif 1946 Les eaux minérales prennent un essor considérable mais pour suivre il faut rénover et la source Perrier n'a pas les fonds suffisants.

    134.gif 1947, Gustave Leven, alors jeune agent de change à Paris achète la source Perrier.
        Pour développer le site, Gustave Leven met en place un vaste plan de modernisation. Dans ce cadre, le processus de production est complètement revu, et une stratégie industrielle intégrant la fabrication de tous les composants de la bouteille est mise en place.
        Enfin, pour faire décoller les ventes, Gustave Leven confie à Jean Davray, la mission de faire connaître la marque Perrier.
        Pour augmenter la productivité de l'usine, les meilleures machines américaines sont importées.

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    134.gif De 1948 à 1952 la production passe de 30 à 150 millions de bouteilles.

    134.gif 1950, Une nouvelle usine est construite. De 6 000 m2, l'usine qu'on appelle désormais la cathédrale s'étend désormais sur plus de 26 000 m2.
        La France devient le premier marché de Perrier en absorbant les 5/6 de la production.

    134.gif 1954, les capsules sont usinées sur place, et une fabrique de caisses pour emballer les bouteilles est créée .
        Achat de la source Contrex.


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        Lancement de Pschitt, une boisson non alcoolisée aromatisée citron ou orange.

 

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    134.gif 1973, la Verrerie du Languedoc voit le jour. Unité intégrée à l'embouteillage, la Verrerie du Languedoc produit l'ensemble des bouteilles. Une carrière de sable au pied du Mont Ventoux est rachetée pour fournir le sable siliceux avec lequel on fabrique le verre.

    134.gif 1976, Perrier part à la conquête de l'Amérique et un bureau est ouvert à New York.

    134.gif En 1986, Vergèze est la troisième verrerie française derrière BSN (futur Danone) et Saint-Gobain. L'ensemble compte 3 000 salariés avec quatre fours qui débitent 120 000 bouteilles à l'heure. Vergèze est la seule usine au monde à réunir verrerie et embouteillage sous le même toit. Entre l'arrivée du sable à l'entrée de l'usine et la sortie d'une bouteille remplie, il s'écoule moins de cinq heures.

    134.gif 1988, Perrier vend près de 300 millions de bouteilles aux États-Unis, soit l'équivalent de 80 % des eaux importées. Lancement de Perrier aromatisés aux États-Unis, avant d'être commercialisés en France.

    134.gif 1990, la crise du benzène met un frein à l'expansion de Perrier qui décide le retrait global des bouteilles. Des traces de benzène sont découvertes par un laboratoire américain dans quelques bouteilles de Perrier (13 bouteilles). Gustave Leven décide alors de retirer les bouteilles de six pays : États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, Pays-Bas et Danemark.

 

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        280 millions de bouteilles seront détruites dans le monde dont 160 millions aux États-Unis.
        Coût total : plus d'un milliard de francs. Pour ce qui semble n'être qu'une simple erreur humaine. À l'entrée des chaînes d'embouteillages, le filtre chargé d'arrêter les impuretés contenues dans le dioxyde de carbone de la source, en principe remplacé tous les six à huit mois, ne l'a pas été à temps. D'où une présence intempestive de benzène d'origine fossile dans le produit fini.
        Gustave Leven quitte la présidence du groupe, Perrier est la première marque d'eau minérale dans le monde.

    134.gif 1992, Nestlé prend le contrôle de Perrier le 22 mars 1992, suite à une OPA d'un coût de huit milliards de francs. L'ambition est Nestlé : devenir le leader mondial des eaux minérales pour former le groupe Nestlé Waters SA, sa division Eaux.

    134.gif 2001, Perrier lance le format 50 cl en plastique prêt à être emporté partout.

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    134.gif 2002, Perrier lance Perrier Fluo: bleu glacier pour la menthe poivrée, jaune épicé pour le citron-genièvre, et rose acidulé pour le cerise-gingembre.

    134.gif 2003, Perrier lance Eau de Perrier, une eau finement pétillante...

 

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